Bibliothèque Introduction |
Guide du désherbage de la bibliothèque municipale de Reims
Les bibliothèques de lecture publique ont pour mission de fournir à leurs usagers une sélection d'ouvrages documentaires ou de fiction qui soit équilibrée, représentative des grands courants de pensée et de la production éditoriale, qui soit de bonne qualité et réponde aux besoins et aux goûts des lecteurs. Dans le domaine des documentaires, il est souhaitable que l'information donnée soit fraîche et pertinente. De plus, il est nécessaire que les
ouvrages soient en bon état et, si possible, d'aspect agréable. Outre ces considérations, les bibliothèques se trouvent confrontées à un problème de place et de gestion de stocks. La place est souvent limitée alors que la production de nouveautés est importante et que les acquisitions doivent pouvoir être mises en rayon. Quant à la gestion du stock, elle est coûteuse, même si cela n'apparaît pas clairement. Pour toutes les raisons indiquées ci-dessus il faut donc désherber (terme que l'on préfère désormais à pilonner, bien que l'on puisse difficilement comparer un ouvrage même abîmé ou dépassé à une mauvaise herbe !) Cependant, avant de commencer la lecture de ce guide de désherbage, il convient de se rappeler que l'on ne travaille jamais dans l'absolu : La Bibliothèque municipale de Reims comporte plusieurs sites, aussi faut-il se préoccuper de savoir ce que font les autres et, par exemple, garder un exemplaire d'un ouvrage intéressant mais qui ne méritait pas d'être conservé en plusieurs endroits. D'un autre coté, certaines petites annexes manquent de place et peuvent vouloir se séparer des ouvrages en bon état et toujours intéressants, mais que leurs lecteurs empruntent moins (fiction par exemple). Ces livres peuvent parfaitement intéresser les deux médiathèques, soit qu'elles ne le possèdent pas, soit que leur propre exemplaire, davantage prêté, ait plus souffert et soit plus défraîchi que celui de l'annexe. Il est certain que les capacités des annexes ne sont pas illimitées mais que les deux médiathèques devront pouvoir offrir un choix important et varié même de titres un peu anciens mais que des lecteurs souhaitent pouvoir lire ou relire. De plus, la Bibliothèque municipale de Reims possède à la Bibliothèque Carnegie un fonds important et ancien et les ouvrages de bonne qualité tant par l'édition que par l'iconographie ou par l'auteur méritent largement de rejoindre ce fonds de conservation, s'il ne paraît pas souhaitable de les laisser dans les collections en accès direct, plutôt que d'être pilonnés. Enfin, il faut se rappeler que le rachat de documents n'est pas toujours possible. Il y a l'aspect financier parfois, mais surtout l'impossibilité matérielle de le faire. Beaucoup d'ouvrages qui paraissent un peu défraîchis méritent de rester sur les rayons tout simplement parce qu'ils ne sont plus disponibles en librairie (certains grands classiques par exemple ne se trouvent plus qu'en " Pléiade "), ou que l'édition disponible est la même que celle que l'on veut jeter et date elle aussi de plusieurs années ce qui fait que son aspect physique n'est guère meilleur que celui de l'ouvrage possédé par la bibliothèque Ceci est vrai même pour des collections extrêmement courantes (Que sais-je ?, Vie quotidienne, etc..), et en outre, il peut s'avérer que certains sujets passés de mode ne sont pas très aisés à trouver dans le cas où l'on envisage l'achat d'un autre titre de remplacement. Il y a des modes dans l'édition comme partout. En conclusion, que faire ? Naturellement, il faut entretenir ses collections
comme on le ferait d'une plate-bande : enlever les fleurs fanées
et suivre les saisons. Distinguer les ouvrages en cours de validité et les ouvrages " anciens ". Pour les ouvrages " anciens "
conserver 1 exemplaire pour chaque version de logiciel, de microprocesseur,
de langage de programmation. Choisir l'ouvrage le plus complet. Eliminer
les guides, les abrégés, etc... (sauf si l'exemplaire unique
existant est de ce type) 1) Pour les microprocesseurs : 486, 586,
6809 Conserver les encyclopédies, dictionnaires,
histoires générales de la philosophie. 130 (Parapsychologie) ÉLIMINER ! ne garder que quelques textes essentiels (Kardec par ex.) Éliminer tous les ouvrages défraîchis ou de plus de 10 ans. 150 Psychologie Traiter comme la philosophie : garder les
ouvrages de référence, les grands classiques (Freud, Jung,
Mélanie Klein, etc..) les grands pédagogues (Piaget, Wallon,
etc...), les grandes collections (PUF, Le Psychologue ou le Psychanalyste,
le Fil rouge, Paideia) ; les grands éditeurs (PUF, ESF, Privat,
etc...). Ces fonds ne sont pas très importants et n'ont pas la rotation des romans. Ils sont par conséquent peu abîmés . De plus, bien qu'il y ait un certain nombre de livres en " poche ", ce sont le plus souvent des ouvrages de bonne qualité matérielle, souvent reliés d'ailleurs. Généralités Il faut conserver les encyclopédies, les atlas, les dictionnaires, les histoires générales et tous les ouvrages de référence (dictionnaires des personnages, des thèmes, des symboles, etc...) De même, il faut conserver les grands
textes fondateurs : Bible (même les anciennes traductions qui peuvent
être renvoyées à la Centrale si l'on désire
avoir des textes dans une langue plus moderne ou dans des versions plus
oecuméniques), Coran (même en poche : se rappeler que la
meilleure traduction en français est celle de Denise Masson qui
a paru initialement dans la Pléiade et a été rééditée
en poche), autres grands textes fondateurs, le cas échéant. Certains éditeurs sont aussi un gage de sérieux, sachant qu'ils publient sur des sujets pour lesquels il est rare que des rééditions interviennent ou que d'autres éditeurs viennent les concurrencer (ex : Brepols, Albin Michel, Desclée de Brouwer, Labor & Fides,...) Que peut-on éliminer ? Christianisme Tout ce qui est témoignage personnel
qui ne sort plus (les prêtres-ouvriers, Guy Gilbert quand il sera
passé de mode, les vies des saints trop hagiographiques ou trop
vieillies (en cas de doute les renvoyer à Carnegie). Autant il
est normal de garder des ouvrages sur les grands saints comme François
d'Assise Jean de la Croix ou Thérèse d'Avila, autant on
peut s'interroger sur l'intérêt de garder des biographies
de saints plus mineurs. En ce qui concerne le protestantisme, il y aura moins d'éliminations, simplement parce que l'édition dans ce domaine est plus réduite et que les ouvrages seront bien souvent les seuls à traiter du sujet. Même un ouvrage comme " Le peuple protestant français aujourd'hui " de Jean-Pierre Richardot (1è ed. 1987, 2è ed. 1992) n'est pas périmé et garde une valeur d'enquête sociologique Sur la religion orthodoxe, il y a tellement peu de choses que l'on peut tout garder ou presque. Judaïsme C'est un des domaines bien représenté dans l'édition, mais où les coutumes ont largement leur part. Ceci dit, dans la mesure où il concerne à la fois des personnes s'intéressant à leurs origines et des curieux des coutumes juives, que l'on a donc à faire à un public varié, à qui manifestement nous ne proposons pas autant d'ouvrages qu'il le souhaiterait, on ne voit pas pourquoi il faudrait en éliminer sauf usure. Islam Domaine où l'on produit beaucoup,
il paraît nécessaire d'avoir un fonds cohérent, à
jour et sérieux. Religions d'autres pays du monde Antiquité Religions comparées Les sciences sociales sont un domaine où il est délicat de désherber : d'une part parce que beaucoup d'ouvrages même écrits par de grands noms semblent vieillis, d'autre part parce que les auteurs importants en sociologie ne sont pas ou plus toujours connus. Il paraît, cependant difficile de pilonner des auteurs comme Illitch, Castoriadis, Bettelheim, De Certeau, , etc...). Il y a , en revanche de nombreux doubles, particulièrement entre Carnégie (PP ou FE) et les annexes (surtout Laon-Zola) et il serait bon de ne garder qu'un seul exemplaire 300/309 Grosso modo, garder les ouvrages d'ensemble
sur la sociologie (Dictionnaire - histoire - méthodes - grands
textes) En revanche, on peut pilonner certains
témoignages, les collections qui sont régulièrement
rééditées, la futurologie, l'écologie sauf
les écrits de base et les auteurs encore connus dans le domaine
de la sociologie ou dans d'autres domaines (D. Cohn-Bendit, par ex.) 310/319 Garder les ouvrages sur la méthode
statistique 320/329 Garder les ouvrages généraux,
à caractère historique ou sociologique (Zeldin, .Ardagh,
etc.) 330/339 Conserver tout ce qui a un caractère
historique, ou philosophique (histoire de l'économie, dictionnaires
et histoire des idées et systèmes économiques, histoire
du travail, des banques, des monnaies, du commerce, etc.) 340/359 Garder uniquement l'histoire du droit, la philosophie du droit, l'histoire de l'administration, l'histoire des armées, l'art de la guerre Éliminer tout ce qui est périmé (c'est même dangereux de fournir des textes de lois ou des modèles de contrat qui ne sont plus à jour). 360/369 Garder les ouvrages historiques (évolution
des services sociaux ), les ouvrages pointus qui sont quasiment les seuls
à traiter du problème. 370 Garder les ouvrages historiques retraçant
l'histoire de l'enseignement ou ayant une valeur historique. Pilonner tous les guides de l'étudiant et similaires sur les carrières, le déroulement des études qui ne sont plus à jour, ainsi que les mémoires diverses et variées sans intérêt sauf anecdotique. 380 Garder les ouvrages historiques, sur l'histoire du commerce. 390 La plupart des ouvrages d'ethnologie
que nous avons acquis dans nos fonds sont des classiques ou des ouvrages
qui conserveront leur intérêt, aussi convient il d'être
très prudent dans les éliminations. Cette classe est peu importante et beaucoup d'ouvrages qui s'y trouvent méritent d'être conservés. Toutefois, on peut éliminer les grammaires trop vieillottes ou trop abîmées (Sachant qu'une grammaire n'a cependant pas besoin d'intégrer les dernières théories linguistiques pour être utile). On peut aussi éliminer les guides de conversations défraîchis. Mais comme la " fauche " est importante dans les grammaires et les guides de conservation, on peut aussi compter sur le fait que les lecteurs s'en chargeront d'eux mêmes. Conserver les documents présentant
un intérêt historique pour l'étude et l'illustration
de l'évolution des sciences (mise en valeur d'un stade de la recherche
scientifique, documents témoins). Privilégier le dessin sur la photo
pour certaines sciences d'observation (botanique, zoologie). Pour l'astronomie
les documents comportant des reproductions photographiques de qualité
sont à conserver. Éliminer les manuels scolaires. Conserver les documents présentant
un intérêt historique pour l'étude et l'illustration
de l'évolution des techniques (documents témoins). Conserver les ouvrages sur les architectures
de jardin. Éliminer les manuels scolaires. La classe 700 est très hétérogène puisqu'elle inclut tous les arts mais aussi les sports, les loisirs, ... On ne peut donc absolument pas la traiter dans son ensemble et il convient, au contraire, de bien distinguer les différentes sous-disciplines. 700/709 Ces subdivisions concernent les généralités,
les histoires de l'art, les dictionnaires et les ouvrages de référence.
Il n'est par conséquent pas question de pilonner sauf des ouvrages
abîmés, des ouvrages relativement succincts et vieillis.
Dans tous les cas, il est prudent de prendre un autre avis si l'on a un
doute. La subdivision 701 est celle de l'esthétique et de la philosophie de l'art (plus facile à classer sous cette rubrique qu'en philosophie). Là aussi, compte tenu du fait que nous n'achetons que des auteurs confirmés, il est prudent de prendre un autre avis et dans tous les cas d'envisager plutôt un renvoi à la Centrale que le pilon. 710/720 Il y a peu d'ouvrages en 710 sauf des études générales sur les villes, des ouvrages sur le paysage,...Seuls les ouvrages sur les parcs nationaux ou les ouvrages styles " guides " trop vieillis peuvent être pilonnés sans hésitation. En 720, il convient de garder les ouvrages
généraux, les dictionnaires, les études sur des architectes
particuliers, les ouvrages d'éditeurs reconnus (Zodiaque, ACR,...),
les ouvrages d'auteurs connus (Reinach, Salch, Eydoux,...), les ouvrages
dont l'iconographie est riche et de bonne qualité . 730/739 La sculpture est l'un des domaines où l'on publie le moins. Sachant que nous avons beaucoup de mal à constituer des fonds, il ne faut pas se hâter de les démanteler. Dans le doute, renvoyer les ouvrages à la Centrale. La numismatique (737) vieillit bien par
définition. 740 Conserver tous les ouvrages d'art sur l'enluminure, la calligraphie, les annonces publicitaires. Se rappeler que nous avons les élèves de L'ESAD (École supérieure d'art et de design, anciennement École des beaux-arts) qui en sont très friands. En revanche pilonner sans hésiter tous les manuels divers et variés sur les techniques du dessin et de la peinture (Parramon et Cie) dès qu'ils sont défraîchis et racheter ! En ce qui concerne l'artisanat : conserver là aussi les beaux ouvrages, ceux qui traitent d'un art, surtout s'il est mineur et dont le texte et l'illustration sont de qualité (histoire de la dentelle, de la tapisserie, des tapis, beaux ouvrages sur les tissus, le linge, la verrerie, le mobilier, l'ébénisterie). Garder aussi les ouvrages sur la décoration qui sont soit historiques soit un témoignage de leur époque. En revanche, pilonner les ouvrages de bricolage périmés ou usagés, les ouvrages de dames qui ne répondent plus au goût actuel (le macramé par ex.) ou dont l'illustration paraît franchement désuète. 750 Là encore, garder histoires, dictionnaires,
ouvrages de référence en général. Pilonner les méthodes de peintures défraîchies. 760 Cette rubrique est peu développée aussi n'y a-t-il pas lieu de la désherber. 770 La BMVR de Reims sera un pôle documentaire de référence pour la photographie. Tout ce qui concerne l'histoire des photographes, de la photographie ou des techniques doit être conservé. De même pour les dictionnaires, les biographies, les études ou les ouvrages consacrés à des photographes. En revanche tout ce qui concerne les ouvrages
pratiques destinés à informer le lecteur sur le matériel
existant (appareils, techniques de prises de photographies doit être
pilonné si c'est dépassé. 780 Les ouvrages de référence (histoires de la musique, dictionnaires) doivent être conservé sauf s'il s'agit de collections de vulgarisation assez superficielles et aisément remplaçables. Les ouvrages sur l'esthétique musicale, les biographies de musiciens classiques doivent être conservés ou s'ils sont vieillis renvoyés à la Centrale. On peut aussi conserver les ouvrages sur les instruments toujours très demandés. Les ouvrages sur les genres musicaux, les musiques du monde, doivent être conservés. Les biographies sur les chanteurs de variétés peuvent être renvoyés à la Centrale qui n'en conservera qu'1 seul exemplaire (sachant que certains groupes ou chanteurs sont devenus des " classiques " (Rolling stones, Beatles), et que les ouvrages sur eux gardent de l'intérêt). Les méthodes de solfège, les livrets doivent être conservés (mais non forcément en libre accès). Les monographies sur des formes musicales (symphonie, musique de chambre), les ouvrages sur la voix et son travail doivent être conservés. Il faut aussi se rappeler que les méthodes d'initiation des enfants à la musique ne sont pas si nombreuses et que nous avons parfois de la peine à répondre à la demande des parents parce que les titres signalés dans Electre comme disponible ne le sont pas en fait. Renvoyer donc ces titres vers la Centrale plutôt que de les pilonner. 790/792 Le Théâtre , les arts du spectacle en général ne sont pas très développés dans les collections. Le cinéma, en revanche, est bien représenté. Garder un fonds attrayant, les ouvrages de référence, les ouvrages généraux. Pour les biographies sur les acteurs, il suffira d'en garder 1 exemplaire à la Centrale (d'autant que ces biographies ont généralement été achetées en plusieurs exemplaires). 793/795 Garder un fonds récent et attrayant. Il n'y a pas lieu de conserver. 796/799 idem. Les bandes dessinées sont des documents à forte rotation. Afin de proposer un choix d'albums attrayants et en bon état, les ouvrages détériorés seront pilonnés et rachetés, notamment les grandes séries classiques, telles que Tintin, Lucky Luke, Blake et Mortimer, qui, constamment rééditées, pourront être remplacées sans difficulté. En revanche, même si la bibliothèque n'a pas de mission particulière en matière de conservation de bandes dessinées, certains ouvrages devront être conservés : - la production d'éditeurs aujourd'hui disparus et dont les titres ne sont pas réédités (ex. : Futuropolis, Magic Strip) - Les petits éditeurs qui, souvent en marge des circuits commerciaux traditionnels, explorent les nouvelles tendances de la BD contemporaine. Leurs choix novateurs les condamnent parfois à une brève existence. Nous pouvons retenir, à titre d'exemples : L'Association (qui édite la revue " Lapin "), Cornélius, Ego comme X... On conservera également les
ouvrages de référence sur la bande dessinée (dictionnaires,
chronologies, histoire...), les essais consacrés au genre, les
principales études sur les auteurs. Les romans et les ouvrages de fiction demandent un suivi délicat et difficile, même si l'on possède des connaissances solides en littérature contemporaine, car les critères d'élimination, étant d'ordre qualificatif et donc subjectif, restent très flous. Outre les critères matériels (livres tachés, gondolés, déchirés, annotés...), qui nécessitent une élimination de l'ouvrage, il convient de garder au moins un exemplaire de chaque roman en attendant une possible refonte des fonds en magasin. Celle ci nous permettrait, en effet, d'éliminer, sans mauvaise conscience, ceux dont nous serions certains qu'il existe un autre exemplaire pour la conservation. En attendant, il faut donc écarter de l'accès direct : - Les romans dont le papier est défraîchi
ou la présentation vieillotte. Il convient de ne pas se débarrasser trop vite d'un livre sous le prétexte qu'il vient d'être réédité. Il faut en effet s'assurer qu'il a gardé dans cette nouvelle édition ses notes liminaires qui en font quelquefois la valeur. Les différentes traductions d'une même uvre doivent être conservées. (ex. Tendre est la nuit/F. S. Fitzgerald trad. En 72 par Marguerite Chevaley et en 85 par Jacques Tournier) Par contre, attention au même ouvrage paru sous un titre différent. (ex. Kensington square et l'éléphant bleu/Ysabelle Lacamp) Voir également les oeuvres complètes et les anthologies qui regroupent différents titres autour d'un thème. (ex. coll. Omnibus). S'assurer qu'un ouvrage ne fait pas partie d'une suite avant de le mettre en réserve. S'assurer par la même occasion que cette suite est complète. Dans le cas contraire voir avec le réseau s'il existe un double pouvant la compléter ou racheter l'ouvrage manquant s'il est encore disponible. Il vaut mieux de toute façon une suite complète regroupée dans une annexe plutôt que les volumes, qui la composent, soient éparpillés à différents points du réseau. Puisqu'à l'occasion du désherbage, il y aura des éliminations dues à des critères purement matériels, et qu'il faudra envisager parfois de remplacer ces ouvrages, racheter lorsque cela est possible l'édition originale puisque nous savons que les éditions en poche ne résistent pas très longtemps à des emprunts répétés. Par contre, il vaut mieux racheter un livre de poche plutôt que de faire réparer celui trop abîmé. Dans tous les cas, consulter la base Electre afin de savoir si l'ouvrage qui pose problème est toujours disponible. Les critères sont les mêmes que ceux énoncés plus haut à la différence que la plupart des romans de science-fiction sont édités dans des collections de poche et que contrairement à d'autres ouvrages réédités de cette façon, on y trouve des inédits. Il conviendra donc d'être particulièrement vigilant et de s'assurer que l'ouvrage peut-être remplaçable. Ne pas se fier à l'apparence de certaines éd. Comme Fleuve Noir ou Presses Pocket ou J'ai lu qui publient en ce domaine de très bons textes. Préserver des collections comme " Dimensions " Calmann-Lévy, " Super+fiction ", Albin Michel, ou " Fantastique / Science fiction / Aventure " Oswald ...Retirer, au cas où il y en aurait encore en accès direct, les grands classiques publiés chez Opta. Ils doivent être impérativement exclus du prêt car ils sont très recherchés par les collectionneurs. Il convient de consulter, en cas de doute les ouvrages de références en ce domaine. Mêmes critères en ce qui concerne
la fiction (poésie, théâtre). Pour les recueils de textes appartenant
aux mêmes genres littéraires, voir s'ils ne se trouvent pas
déjà sous une autre cote. Cela peut être aussi le
cas pour les 848 que nous pouvons retrouver quelquefois sous la cote M. Écarter les auteurs mineurs qui ne sont plus étudiés sauf en cas de demande dans le public non scolaire. 900-909 Histoire et géographies générales Pas grand chose à éliminer, sauf une vieille édition au profit d'une nouvelle ou des ouvrages polémiques dépassés. 910-913 Les atlas se périment vite : environ 5 ans, à condition d'en racheter une nouvelle édition. 910.4 Récits de voyage A pilonner au bout de 10 ans : A garder : 914-919 Géographie et guides de voyage par pays A pilonner au bout de 5 ans : A garder Guides bleus 920-929 Biographies collectives Généalogie Drapeaux 930-999 Histoire A garder Collections : Les ouvrages concernant la Champagne, le vin de Champagne et la ville de Reims constituent la spécificité de la bibliothèque municipale de Reims par rapport aux autres bibliothèques de France et de Navarre. Ces ouvrages font fréquemment l'objet de demandes de prêt entre bibliothèques. Aussi tout ouvrage concernant le fonds local trop vieilli pour être présenté en accès libre dans les bibliothèques annexes doit être proposé au fonds d'études à Carnegie, pour enrichir le fonds local. Parce qu'on doit posséder plusieurs exemplaires des ouvrages concernant Reims et la Champagne (un exemplaire de prêt, un ou plusieurs exemplaires de conservation), même un ouvrage déjà présent dans le fonds local peut être intéressant et compléter nos collections. Pour le fonds local, ne pas faire de désherbage en fonction de l'âge du livre ou de sa valeur documentaire. Les collections du fonds local doivent être exhaustives : un livre même vieux, périmé, inintéressant doit être conservé dans la mesure où il concerne Reims ou la Champagne, lorsqu'il a été écrit par un Rémois ou un Champenois, lorsqu'il a pour sujet un personnage ou un événement rémois ou champenois. Les petites publications non commerciales (publications d'entreprises, recherches d'étudiants...) concernant le fonds local sont particulièrement précieuses car elles sont généralement diffusées confidentiellement et ont donc pu échapper au fonds local. La bibliothèque municipale de Reims abrite depuis dix ans le dépôt légal policier. Cette collection contient près de 10 000 romans policiers et reflète en grande partie la production éditoriale de ces dix dernières années. Mais des livres ont pu échapper au dépôt légal ; d'autre part, ce dépôt ne concerne que les dix dernières années. Aussi faut-il le compléter avec les romans policiers qui, parce que défraîchis ou peu demandés, n'ont plus leur place sur les rayonnages des bibliothèques annexes et du prêt public. Les titres (ou éditions) n'étant pas encore présents dans les collections du Dépôt légal policier y seront intégrés et continueront à pouvoir être empruntés à domicile. Les ouvrages concernant le genre " roman policier ", des auteurs ou des héros de romans policiers, doivent également être proposés au fonds d'étude de Carnegie, car ils complètent le fonds du dépôt légal policier et permettent de le valoriser lors d'expositions ou d'animations.
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21/10/1999 |