Bibliothèque
BM de Villefranche-sur-Saône (69)

 Type de document
Charte des collections

 Date
1999

Sommaire
Médiat. et public
Niveaux d'acquisition Langues acquisition
Acquisitions Exclusions
Principes acquisition
Interdépendance
Dons
Outils de sélection
Périodiques
Conclusion

Annexes
Périod. Sect. Adultes

 

Charte des collections de la bibliothèque municipale de Villefranche-sur-Saône

La présente charte fixe la politique d'acquisition de la Médiathèque municipale de Villefranche-sur-Saône.

 

Sommaire

1. La Médiathèque et son public

2. Les niveaux d'acquisition des livres
2.1 Les manuels scolaires
2.2 L'édition universitaire
2.3 Ouvrages de vulgarisation
2.4 Romans
2.5 Littérature grise

3. Les langues d'acquisition
3.1 Acquisitions en langue française
3.2 Acquisitions en langues étrangères

4. Acquisitions et exclusions systématiques
4.1 Acquisitions systématiques
4.2 Exclusions systématiques
4.3 Censure

5. Les grands principes d'acquisition
5.1 Encyclopédisme
5.2 Actualité
5.3 Prêt et consultation sur place
5.4 Libre accès
5.5 Fonds multimédia

6. Interdépendance
6.1 Dans la Médiathèque
6.2 Les autres bibliothèques dans la ville

7. Dons

8. Outils de sélection

9. Les périodiques

- Conclusion
- Annexes : quelques chiffres sur les collections existantes et les prêts
- Les périodiques du secteur adultes

Plan inspiré de la Charte de la Bibliothèque publique d'information de Paris


1. La Médiathèque et son public

La Médiathèque est un service municipal, ouvert au public en centre ville depuis 1984. Mais l'existence de la bibliothèque municipale est reconnue depuis 1861. En 1996, elle compte 4 000 adhérents (individuels et collectivités) et propose 130 000 documents.
La Médiathèque comprend 5 secteurs d'activité :
- salle de prêt adultes : 50 000 livres
- salle de prêt jeunes : 22 000 livres
- secteur discothèque-vidéothèque : 8 000 documents
- secteur fonds ancien-fonds local (le seul secteur de conservation) :
39 000 documents
- bibliobus : 11 000 livres.

Son financement est assuré, pour l'essentiel, par le budget de la ville de Villefranche-sur-Saône, et dans une moindre mesure par les subventions de l'État et les adhésions.
La Médiathèque concourt à la mission de service public en visant les grands objectifs suivants:
- le développement du loisir culturel et de l'information en direction du plus grand nombre
- la participation à des actions éducatives et pédagogiques en liaison avec le système scolaire (de la maternelle au secondaire) et parascolaire
- le développement de la formation pour les adultes et les professionnels
- l'enrichissement du patrimoine écrit local.

La Médiathèque est une bibliothèque publique multimédia, offrant d'une part une collection encyclopédique de documents en libre accès, d'autre part un fonds ancien plus spécialisé exclu du prêt et conservé en réserve.

Les documents en libre accès, à l'exception des usuels, peuvent être empruntés sur abonnement mais l'accès aux services et la consultation sur place sont gratuits.

Elle met gratuitement à disposition de ses utilisateurs un catalogue informatisé, également interrogeable à distance.

La Médiathèque a une mission de médiation. Elle met en contact un vaste public et des documents.

Les statistiques au niveau des adhérents mettent en évidence l'importance numérique des élèves (moins de 20 ans) qui constituent 58 % des adhérents.
Les adhérents adultes se répartissent dans les tranches d'âge suivantes :
· 20-24 ans : 4 %
· 25-54 ans : 25 %
· 55 ans et plus : 13 %
L'hétérogénéité du public ne simplifie pas la politique d'acquisition.
La politique d'animation met en valeur une partie des ressources de la Médiathèque, notamment à travers des expositions.
La politique d'acquisition assure la présence des documents répondant aux objectifs généraux (loisirs, éducation, information, formation, mémoire locale) et traduit la priorité accordée à la vulgarisation.

Enfin la Médiathèque associe ses usagers à son fonctionnement et son évolution par le biais des cahiers de suggestion présents dans tous les secteurs. Elle développe un réseau de relations avec d'autres bibliothèques, des établissements recevant le même public (établissements d'enseignement, centre de ressources, centre culturel, école de musique...).

Pour réaliser, autant qu'il est possible, l'ambition de rendre la culture sous tous ses aspects accessible à tous, il est nécessaire de cerner au préalable les niveaux et langues d'acquisition, de recenser les disciplines à couvrir en priorité, d'ajuster progressivement l'offre à la demande sans pour autant se laisser asservir par cette dernière. En effet, chacun doit pouvoir trouver l'information qu'il souhaite dans un document dont le niveau s'adapte à ses exigences. Dans le même temps lui sont offertes des possibilités d'approfondissement que seul le refus d'une spécialisation des fonds vient limiter.

Bien évidemment la politique d'acquisition de la Médiathèque tient compte non seulement de la composition du public et de ses besoins, mais aussi de l'existant, du budget et des parutions.


2. Les niveaux d'acquisition

Outre qu'elle doit répondre à l'attente de différentes classes d'âge, la Médiathèque est confrontée à un large public diversifié qui va de l'enfant au professionnel en passant par le non spécialiste et l'autodidacte. Les fonds doivent en outre répondre aux besoins grandissants de la formation permanente. En conséquence, notre créneau d'achat se situe entre le manuel scolaire et l'ouvrage destiné au spécialiste.

2.1 Les manuels scolaires

En section adulte, dans certaines disciplines, il n'existe pas d'ouvrage de synthèse ou de vulgarisation accessible à tout public. On supplée par des manuels sans lesquels la documentation offerte serait exclusivement de haut niveau : c'est le cas en gestion, mathématiques, physique, chimie.

Mais aucun manuel limité au programme d'une classe précise (du type le français en classe de 6ème) n'est acheté. Le Centre de ressources de Villefranche met à disposition des manuels scolaires.

On acquiert peu de collections du type "profil d'une œuvre" pour des raisons matérielles (format inadapté au libre accès) et intellectuelles : la même information sur le sujet peut se trouver ailleurs (dictionnaire des œuvres et des écrivains).

2.2 L'édition universitaire

Dans certains cas, notamment en sciences humaines, les meilleures synthèses paraissent dans le créneau éditorial destiné aux étudiants.
Plutôt que de ne rien offrir sur un sujet, le responsable du secteur adulte se résoudra à acquérir des monographies relativement spécialisées.

Dans un secteur spécialisé comme le fonds local, une thèse, un mémoire de maîtrise peuvent trouver leur place.

2.3 Ouvrages de vulgarisation

Toujours dans le but d'offrir une documentation aussi étendue que possible, un ouvrage de grande vulgarisation, même de qualité moyenne, sera retenu, en tourisme par exemple sur un pays pour lequel il n'existe encore rien de mieux. Sont éliminés néanmoins les ouvrages de mauvaise vulgarisation, les condensés pouvant tromper le lecteur : par exemple "La maîtrise de la psychanalyse en 10 leçons".

2.4 Romans

La Médiathèque comprend une bibliothèque de référence et une bibliothèque d'information. En littérature, on achète les auteurs classiques ou devenus tels, c'est-à-dire en général des auteurs faisant l'objet d'études, et pour répondre au critère d'actualité, des auteurs contemporains représentatifs.

Le roman policier, secteur en pleine expansion (au niveau de l'édition et du prêt), comprend des auteurs régulièrement acquis (M.H. Clark, P. Cornwell...).
Il en est de même dans le secteur fantastique avec des auteurs comme S. King, G. Masterton, A. Rice...

La littérature de "pur divertissement" est également représentée. Les choix se situent chez les éditeurs tels que Belfond, Presses de la Cité.

2.5 La littérature grise

Les documents non commercialisés constituant la littérature "grise" ne sont pas recherchés sauf pour le fonds local où les dons sont volontiers acceptés.

En industrie, en artisanat, une prospection serait utile pour pallier des lacunes. Mais jusqu'à présent, le temps a manqué pour prendre contact avec les fédérations et les syndicats des différentes branches industrielles susceptibles de fournir ces documents.


3. Les langues d'acquisition

3.1 Acquisitions en langue française

Actuellement le budget ne permet pas d'acquérir, pour chaque secteur, tous les documents intéressants dans les limites définies précédemment. D'ailleurs les contraintes de place interdisent toute prétention à l'exhaustivité. De plus il s'agit de constituer un choix informatif et non de rivaliser avec les grandes bibliothèques de lecture publique comme La Part Dieu à Lyon.

On retient, comme il a été dit précédemment, les auteurs déjà classiques et les auteurs représentatifs de nouvelles tendances, les auteurs et les sujets qui sont dans "l'air du temps". Cette règle est évidemment subjective et laisse une marge de manœuvres appréciable.

On achète peu de recueils de poésie, de pièces de théâtre. En ce qui concerne les romans, l'abondance de la production impose un choix strict. L'acquisition "d'un premier roman" n'est pas prioritaire. On tient compte de la qualité littéraire de l'auteur mais aussi de son originalité ce qui tend à limiter les best-sellers fabriqués à la chaîne type les romans de Konsalik.

Cependant la notion de qualité étant loin de faire l'unanimité chez les critiques, elle ne saurait faire davantage l'unanimité chez les bibliothécaires. Un équilibre est à rechercher sans cesse entre différents facteurs dont la notoriété de l'auteur, le goût variable du public, la pression des médias (pour les prix littéraires). Les documentaires dits "d'actualité politique" ne sont pas retenus car il n'est financièrement pas possible d'acquérir toutes les tendances politiques étant donné la floraison de titres à l'approche d'élections et ces ouvrages ont une durée d'intérêt très courte chez le public.

En littérature classique, différentes éditions de référence existent pour un même texte ("Pléiade", "Classique Garnier", "L'intégrale", ...). Il est difficile de sélectionner.

Pour les littératures autres que françaises, la Médiathèque ne peut offrir un panorama complet des différentes cultures par l'acquisition des traductions en français.

Le fonds local achète des documentaires sur le Beaujolais, le Lyonnais, des romans mettant en scène cette région et des livres écrits par des auteurs locaux quel que soit le sujet.

3.2 Acquisitions en langue étrangère

Il y a eu des acquisitions en langue étrangère, pour l'essentiel en littérature. Il s'agit de romans d'auteurs classiques, soit dans les langues étudiées dans les collèges et lycées de la ville (anglais, allemand, espagnol, italien), soit les langues de communautés très présentes dans la ville (arabe, portugais, turc).

Des ouvrages bilingues ont également été acquis : classiques latins, anglais/français, allemand/français, espagnol/français.
Un fonds en espéranto a été donné ; d'abord en libre accès il a été ensuite mis en réserve car non emprunté.
Cette politique a été arrêtée faute de demandes importantes.


4. Acquisitions et exclusions systématiques

4.1 Acquisitions systématiques

Une librairie locale, avec qui un marché négocié a été passé, pratique les offices. Chaque semaine, elle propose à la Médiathèque des nouveautés en livres pour adultes et enfants.
Pour éviter des omissions, la collection "Que sais-je ?" est acquise systématiquement par abonnement ainsi que la collection "Voir" pour les romans en gros caractères.

Tous les titres de la collection pour jeunes "Les essentiels" de Milan sont achetés. La collection Gallimard "Découvertes" est suivie.
En science-fiction pour adultes, les collections "Ailleurs et demain" de R. Laffont, "Présence du futur" de Denoël sont achetées régulièrement. Il en est de même pour la collection, en roman policier, "Spécial suspense" d'Albin Michel.

En géographie, les guides de tourisme "Guide du routard", "Bibliothèque du voyageur", "Guides bleus", "Guides visa", ... sont achetés pour chaque nouveau titre et renouvelés tous les 5 ans pour les rééditions.

4.2 Exclusions systématiques

Il n'est acheté des ouvrages d'occasion qu'à titre tout à fait exceptionnel (pour le fonds local, le fonds ancien).

L'aspect matériel du document peut être un élément décisif quant à l'achat ou à l'exclusion. C'est ainsi que sont achetées des éditions reliées de préférence aux éditions brochées.

Les livres de poche sont exclus dans le secteur adultes sauf dans le cas où il n'existe pas d'autre édition ; de même les brochures de moins de quarante pages, dont la trace se perd en rayon.

Les ouvrages de bibliophilie n'ont pas leur place dans les rayons de la Médiathèque. Les ouvrages onéreux dont le particulier peut pourtant difficilement faire l'acquisition ne sont achetés qu'à titre exceptionnel quand ils font figure de référence, le libre accès ne permettant pas une protection suffisante.

Les bandes dessinées pour adultes à tendance pornographique ou scatologique sont rejetées.
En salle jeunesse "Disney production" n'est pas acheté, de même que les livres de jeux de rôle, d'exercices ou de tests psychologiques qui invitent au griffonnage, les livres accompagnés de disquettes, les livres animés.

En secteur discothèque, les titres édités par A.B. Production, les disques compacts à 10 F. en musique classique dont l'enregistrement et l'interprétation sont très souvent de qualité médiocre ne sont pas retenus.

En secteur vidéothèque, pour respecter la législation, aucune cassette vidéo n'est achetée sans le droit accordé au support.

4.3 Censure

On évite de pratiquer toute forme de censure qui revient à confisquer le droit de chacun à juger par lui-même. Les déséquilibres des fonds reflètent ceux de l'édition et n'expriment pas un choix de la part des responsables.

Les responsables ne pratiquent pas de censure politique ou idéologique, mais peuvent être amenés, au nom de la vérité historique, à rejeter certains livres. C'est ainsi qu'en histoire les ouvrages de Messieurs Faurisson et Rassinier, parce qu'ils nient la politique d'extermination mise en oeuvre par les nazis, ne figurent pas à la Médiathèque.

En ce qui concerne "Mein Kampf", afin qu'il ne disparaisse pas en rayon, il n'est pas en libre accès.
Les responsables renoncent à assurer systématiquement le remplacement de documents volés régulièrement sur le même thème.
Dans le souci de ne pas favoriser des pratiques dangereuses, sont exclus certains écrits sectaires, les ouvrages de sorcellerie, les livres consacrés à la drogue qui fournissent de véritables recettes, les ouvrages interdits par des jugements, les ouvrages malsains (du type "Suicide, mode d'emploi").

Dans d'autres domaines comme la littérature, la photographie, on s'efforce de distinguer entre érotisme et pornographie.


5. Les grands principes d'acquisition

5.1 Encyclopédisme

La Médiathèque, en tant que service municipal destiné à un large public, se doit d'être encyclopédique, c'est-à-dire couvrir tous les domaines de la connaissance : cela signifie que sont représentés aussi bien des domaines que le public s'attend à trouver en bibliothèque que des domaines moins d'actualité.

Plusieurs moyens d'approche d'un sujet doivent être possibles : ainsi la connaissance d'un pays grâce aux ouvrages et revues de tourisme peut être complétée par la géographie, l'histoire, l'ethnologie, la littérature, la musique voire la langue par les documents sonores et vidéo proposés en secteur discothèque-vidéothèque.

Le souci de satisfaire un large éventail de demandes dans le respect des diversités ethniques, politiques ou confessionnelles est de règle : le public se montre sensible à la répartition équitable des documentaires.

Cette ambition encyclopédique se voit entravée par des contraintes budgétaires d'une part, par les lacunes inhérentes au monde éditorial d'autre part. Les demandes de lecteurs contribuent à mettre en relief ces lacunes.

5.2 Actualité

La Médiathèque se définit aussi comme bibliothèque d'actualité. Dans chaque domaine, l'actualité détermine la politique d'acquisition mais prend beaucoup plus d'importance pour les sciences et techniques, le droit...

Il y a risque de vieillissement rapide pour les fonds liés à l'actualité ; une révision continue des fonds est nécessaire avec des éliminations régulières.

Pour répondre autant qu'il est possible aux nécessités de l'actualité économique, la Médiathèque est devenue point-relais INSEE. L'INSEE fournit gracieusement des documents statistiques avec mises à jour.

Enfin la Médiathèque ne saurait ignorer les sollicitations extérieures liées aux commémorations et manifestations : ainsi la perspective du bicentenaire de la Révolution française imposa des acquisitions plus ciblées sur ce sujet. En 1997 il s'agit de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, par exemple.

Prenant prétexte d'une manifestation autour d'un auteur, compositeur, interprète (centenaire de sa naissance par exemple), le fonds le concernant est revu, complété, remplacé si nécessaire.
Les contraintes de place, de plus en plus sensibles au fil des ans, favorisent par ailleurs une politique d'actualisation permanente, constituant un facteur de dynamisme, la raison d'être de chaque document étant régulièrement remise en question.

5.3 Prêt et consultation sur place

Chaque document est acheté en un seul exemplaire et est affecté au prêt. Quelques dictionnaires, ouvrages de référence sont classés en usuels c'est-à-dire consultables sur place.

La consultation sur place est parfois perçue comme limitative mais garantit à l'usager la certitude de trouver toujours une information sur place (type codes Dalloz, documentation INSEE) et dans tous les domaines.

Les documents constituant le fonds ancien sont bien évidemment à consulter sur place uniquement.

5.4 Libre accès

Le libre accès favorise l'élargissement de la curiosité : le lecteur qui demande un document précis en trouve d'autres à proximité.
Au niveau de la classification, un choix est à faire : les livres consacrés à la civilisation d'un pays sont classés à l'histoire de ce pays.

La cote dévolue aux biographies (920) n'est utilisée que pour les "inclassables" dont le nombre est limité. Sinon quand il s'agit de biographies de peintres par exemple, les ouvrages sont classés dans le rayon peinture de même pour les autres domaines (philosophes, sportifs, médecins, ...).

Il est bien évident qu'un ouvrage intéressant plusieurs domaines enrichit un fonds au dépens d'un autre. Cet arbitraire dans la cotation est inévitable dans un système de libre accès.

5.5 Fonds multimédia

Le support privilégié des monographies est jusqu'à présent le papier. Certains ouvrages rares, des périodiques nécessiteraient une édition sur microfilms ou microfiches.

En 1990 avec l'ouverture de la bibliothèque musicale puis en 1991 avec la mise en place d'un espace vidéothèque au sein du secteur discothèque, sont apparus plusieurs supports autres que l'imprimé : disques compacts, cassettes audio et vidéo, compact disc laser. Sur le plan quantitatif, ils sont minoritaires mais tous les grands courants musicaux sont représentés au niveau des disques compacts (musique classique ancienne et contemporaine, chanson française et étrangère, jazz, rock, musique traditionnelle...).

Pour les mal ou non voyants, des cassettes audio de textes contemporains permettent de connaître des auteurs à succès (éditions VDB) et complètent la collection de livres en gros caractères du même éditeur.

Le fonds de vidéocassettes est composé de documentaires (découverte d'un pays, environnement, médecine, arts...) et de films de fiction (achetés en fonction de plusieurs critères : réalisateur, genre, qualité de l'interprétation, critiques élogieuses, récompenses-Oscar, César, prix Louis Delluc, Palme d'or...).

Pour des raisons budgétaires, il n'est pas possible d'avoir une collection conséquente de partitions musicales afin de maintenir une véritable bibliothèque musicale. Leur acquisition a d'ailleurs été arrêtée.

Dans le secteur fonds local-fonds ancien, des documents iconographiques (affiches, cartes, plans) sont stockés en réserve. Il s'agit de dons pour l'essentiel. Seules quelques cartes sont achetées pour Villefranche, le Beaujolais.

L'avènement du Cédérom représente une révolution dans la consultation de documents comme les encyclopédies en raison de leur capacité de stockage. La Médiathèque a acquis quelques titres depuis 1998.
Les usagers apprécient la mise à disposition d'un poste informatique de consultation par secteur (adultes, jeunes, discothèque-vidéothèque).
L'intégration de ce nouveau support en prêt et en consultation traduit la volonté de la ville de :
- suivre l'évolution actuelle des supports d'information
- permettre aux jeunes de ne pas être handicapés face à ces nouveaux supports, dans leurs études ou leur future vie professionnelle, en les aidant à appréhender de nouvelles formes de recherche documentaire
- créer un fonds de cédéroms à l'image de ce que la bibliothèque accomplit pour le livre, avec la même exigence.


6. Interdépendance

6.1 Dans la Médiathèque

Face aux limitations budgétaires et aux contraintes de place, le secteur bibliobus n'achète pas de romans en gros caractères pour les personnes âgées des résidences qu'il dessert. Pour satisfaire ce public, il utilise le fonds situé en salle adulte.

De même pour les documentaires, si des usagers du bibliobus ont besoin de livres se trouvant à la centrale, soit les usagers peuvent se déplacer à la Médiathèque, soit le bibliobus leur fournit les ouvrages de la salle adulte ou jeunesse.
La carte d'adhérent servant à tous les secteurs, les usagers peuvent emprunter indifféremment des livres à la fois en salle adulte, jeunesse ou au bibliobus, dans la mesure où le quota est respecté.

En ce qui concerne les livres pour jeunes, salle jeunesse et bibliobus se répartissent les acquisitions.
Le bibliobus oriente ses achats vers des ouvrages pour les enfants de moins de 12 ans, d'où l'importance des albums par rapport aux romans et documentaires niveau collège dans ce secteur.
Les adolescents préférant fréquenter la Médiathèque, le secteur bibliobus n'achète pas de romans pour adolescents. La salle jeunesse possède des ouvrages (auteurs classiques, collection "Monde et voyage" de Larousse...) qui intéressent les adolescents et les préparent à l'utilisation de la salle adulte.

Le rayon pédagogie-éducation dispose d'ouvrages destinés aux parents. Les collections de fiction ("Seuil-Fictions", "Gallimard Page blanche") sont une passerelle vers le roman adulte et inversement bon nombre de bandes dessinées conseillées aux adolescents se trouvent en salle adulte.

Entre le secteur fonds local et la salle adulte, il y a également entente ; les livres d'histoire, de géographie sur le Lyonnais, le Beaujolais ne sont acquis que par le fonds local ainsi que les livres sur le vin, la viticulture, en privilégiant les ouvrages techniques par rapport aux "beaux livres"..
Les livres de pédagogie sont achetés par la section jeunesse tandis que les ouvrages sur la psychologie de l'enfant le sont par la salle adulte.
Le fonds local n'achète pas de vidéo sur le Beaujolais mais laisse cette acquisition au secteur vidéothèque.

Les livres de musique pour adultes sont achetés par le secteur discothèque.
La Médiathèque doit aussi offrir un prolongement documentaire aux manifestations organisées dans la ville : par le théâtre, l'espace d'arts plastiques, le cinéma 400 coups..., la Médiathèque complétant ainsi ses acquisitions.

6.2 Les autres bibliothèques de la ville

Dans le souci de respecter l'équilibre encyclopédique de l'établissement, il faut résister à la tentation de développer démesurément certains fonds pour pallier les lacunes existantes dans les bibliothèques d'établissements d'enseignement (BCD, CDI) par l'achat de manuels scolaires, de séries de romans en 30 exemplaires à étudier dans les classes d'écoles primaires.

Inversement on ne saurait trop restreindre certains secteurs sous prétexte qu'ils sont représentés dans d'autres bibliothèques publiques :
- art contemporain représenté à l'Espace d'Arts plastiques
- théâtre contemporain représenté au Centre de documentation du théâtre.

Par contre l'existence d'un fonds graphique important au service municipal Patrimoines et traditions permet d'orienter le public vers cet établissement dans le cas de demandes iconographiques pointues.
La proximité des services dans une ville moyenne permet le déplacement des usagers.


7. Dons

Une petite partie des documents a pour origine les dons effectués par des organismes ou des particuliers, notamment pour le secteur adulte, le fonds local et les revues.
108 titres de livres pour adultes ont été enregistrés en 1996.
Les dons sont acceptés s'ils sont proposés sans contrepartie. Les responsables des secteurs se réservent le droit de ne pas les mettre en libre accès voire de les orienter vers d'autres lieux. En effet les secteurs s'attachent à appliquer à ces dons les mêmes critères de sélection qui interviennent pour les acquisitions à titre onéreux, ceci afin de ne pas nuire à la cohérence
des fonds.

8. Les outils de sélection

"Livres hebdo" représente l'outil de base commun à tous les responsables de secteurs qui lisent aussi les critiques parues dans le "Monde des livres", "Lire", "Le Magazine littéraire"... ainsi que les bibliographies contenues dans les revues telles que : "Science et Avenirs"...

La section jeunesse utilise beaucoup "La revue des livres pour enfants" pour les études sur des sujets précis, "Lecture jeune" pour les livres destinés aux adolescents, "Citrouille" et "Griffon" pour les dossiers sur des auteurs et des thèmes ; "Le rayon vert" recense les documentaires, en particulier les ouvrages scientifiques.

La discothèque se sert de "Écouter voir" , "La lettre de l'ADAV" (pour la vidéo) et de plusieurs revues concernant le cinéma.

Les revues spécialisées, les catalogues d'éditeurs apportent un complément d'information.

Ces instruments de sélection ont leurs limites dans certains domaines. Les librairies spécialisées, les salons du livre, l'information personnelle, la visite chez le disquaire local, l'écoute des radios FM, les émissions télévisuelles, le cinéma jouent un rôle non négligeable.

Le cahier de suggestions mis à la disposition des usagers dans chaque secteur offre à ceux-ci la possibilité de s'exprimer.

Cependant l'hétérogénéité du public à la Médiathèque ne permet pas de dégager un profil ou une politique d'acquisition à partir des désirs exprimés. Ils aident néanmoins à réparer un oubli, à rectifier une tendance, à stimuler l'enrichissement d'un fonds, à conforter une décision d'achats.
Parfois les demandes d'achats correspondent à des ouvrages que les responsables ont déjà décidé d'acquérir et qui sont en cours de traitement.
Occasionnellement, les cahiers de suggestions portent à la connaissance des responsables de secteurs des documents non répertoriés par les outils de sélection mentionnés. Le contact direct avec les usagers est essentiel et diminue l'impact des cahiers de suggestions.


9. Périodiques

Le choix des titres de périodiques est effectué par les responsables des secteurs.
En 1996 le nombre global d'abonnements est arrêté à 120 et les acquisitions de nouveaux titres sont limitées au coût représenté par les titres supprimés ou morts dans l'année.

A ce nombre s'ajoutent les dons qui sont importants. Ils représentent un tiers des titres mis à la disposition du public en section adultes.
La gestion des périodiques n'admet pas la même souplesse que celle des monographies. Chaque nouvel abonnement engage l'avenir. Pour nombre de titres, c'est l'ensemble de la collection qui fait la valeur des périodiques d'où la nécessité d'une continuité et l'impossibilité de remises en questions annuelles. La cohérence d'une collection de périodiques se définit aussi dans sa durée.

Dans le secteur discothèque-vidéothèque sont proposées des revues concernant les grandes tendances musicales : classique, jazz, chanson française, rock, musique traditionnelle.

Dans le secteur jeunesse, un choix de titres est disponible pour tous les âges : des plus petits ("Blaireau", "Wapiti", "Pomme d'api"...) jusqu'aux adolescents en tenant compte de leurs centres d'intérêt ("Onze mondial", "Sciences et vie junior", "30 millions d'amis", ...).

On peut déplorer de n'être pas en mesure d'offrir des revues dans tous les grands domaines de connaissance, ni de proposer quelques titres en langue étrangère à l'exception de dons.

La durée de conservation des périodiques est modulée en fonction des différents critères retenus pour chaque secteur : contenu intellectuel du périodique, obsolescence plus ou moins rapide, fréquence d'utilisation. On parvient à l'état suivant :
- périodiques conservés en accès direct de 1 semaine (quotidien) à 1 an (mensuel)
- périodiques conservés en réserve de 1 à 5 ans
- périodiques conservés en réserve depuis le début de l'abonnement en particulier la presse locale.
La liste des périodiques adultes est à la disposition du public.


Conclusion

La Médiathèque atteint son taux maximal de livres en libre accès. De ce fait, la politique d'acquisition se trouve toujours plus étroitement dépendante de la politique d'élimination.

Il est évident que l'élimination et le renouvellement des collections s'effectuent plus aisément dans certaines disciplines comme les sciences, l'informatique, le tourisme, l'économie, le droit qu'en littérature, en art ou en histoire. Dans le premier cas, l'information en se périmant rapidement garantit l'actualisation des fonds. Dans le second cas, la tendance cumulative l'emporte et aboutit progressivement à la saturation car l'élimination ne touche pas les collections de base.

Il faut souligner par ailleurs combien la politique d'élimination est plus délicate que la politique d'acquisition pour laquelle des bibliographies critiques guident le choix. On annonce la naissance d'un livre ; aucun faire-part n'avise de son décès. Or dans certains domaines scientifiques en évolution permanente ou en droit, des ouvrages périmés demeurés en rayon peuvent induire en erreur les lecteurs.

Pour avoir une politique documentaire unifiée, acquisition, élimination et conservation ne peuvent s'envisager indépendamment les unes des autres. La charte des collections appelle en complément un document théorique qui établirait les principes de l'élimination.

Annexes

Les périodiques du secteur adultes

MÉDIATHÈQUE MUNICIPALE
79 rue des Jardiniers
69400 VILLEFRANCHE-sur-SAÔNE
Adresse postale B. P. 305
69665 VILLEFRANCHE-sur-Saône Cedex
Tel  : 04 74 65 56 20
Fax : 04 74 68 81 88
Consultation par minitel : 04 74 60 64 44

 

  29/10/1999