Auteur
BM Villefranche-sur-Saône

 Type de document
Programme de révision des collections

 Date
Juin 2000

 

Introduction
Raisons et Objectifs
Documents concernés
Critères de désherbage
Conclusion
Annexes

 

Médiathèque municipale

Villefranche-sur-Saône
Programme de révision des collections
Juin 2000
Mise à jour de l’édition de septembre 1998

 

La rédaction de ce document a été inspirée par la lecture de :
GAUDET Françoise, LIEBER Claudine
"Désherbage en bibliothèque : manuel pratique de révision des collections"
Cercle de la Librairie, 1996

 

II-  Types de documents concernés

S'il est des fonds qu'on ne désherbe jamais (fonds ancien, fonds local, fonds spécia-lisé), aucun type de document n'est à priori exclu des opérations de révision critique des collections. Les raisons déjà évoquées - pertinence et qualité de l'information fournie, adéquation aux besoins des utilisateurs, manque de place, détérioration - touchent l'ensemble des documents en libre accès dans une médiathèque.

1-  Les monographies

En titres et en volumes, les monographies sont les documents les mieux représentés dans une médiathèque. De par leur nombre, il est difficile de faire le tour de la col-lection dans l'année. Ce travail est plus long, donc plus coûteux (en heures de travail du personnel).

Les monographies ne sont pas des documents isolés ; elles constituent un fonds cohé-rent. Les critères de retrait ne doivent pas détruire cette cohérence.

On décide d'éliminer les anciennes éditions au profit de la dernière ; on ne présente en libre accès que la plus récente et on conserve en magasins un témoin des éditions pré-cédentes.

L'obsolescence est plus rapide si l'ouvrage contient des données économiques, qui évoluent vite, s'il concerne un secteur où l'avance technologique est rapide.

L'obsolescence est plus lente s'il s'agit d'un ouvrage descriptif (botanique), s'il expose des concepts (philosophie), s'il est critique (littérature).

Les fonds ne se renouvellent pas intellectuellement au même rythme et certains sont à surveiller tout particulièrement sous peine d'offrir une information fausse (livre juri-dique).

A l'intérieur d'une même discipline, les ouvrages se périment à des vitesses diffé-rentes :

-   ouvrages de base de longue durée

-   ouvrages à durée de vie moyenne : synthèses, ouvrages critiques

-   documents qui vieillissent vite correspondant à des phénomènes de mode.

* Les textes littéraires posent un problème particulier (exemple les romans). Les auteurs locaux sont conservés. Le critère d'usage est plus important que le critère d'âge.

Dans la mesure où il est difficile de juger pour la postérité, on peut tenir compte surtout de la demande immédiate et ne pas conserver en réserve un exemplaire de tous les romans retirés du prêt.

2-  Les périodiques

Les collections de périodiques sont les premières visées dans les opérations de désher-bage car elles occupent une place importante. Les révisions sont régulières (tous les ans pour les mensuels, tous les 6 mois pour les hebdomadaires).

Désherber une collection de périodiques, c'est prendre à la fois des décisions sur les réabonnements, sur les durées et les modes de conservation.

Les coûts de conservation sont élevés car la décision de conservation peut entraîner des coûts de reliure, de transfert sur micro support, d'extension des surfaces de sto-ckage.

Le périodique est un document fragile qui résiste mal à une consultation répétée. Pour certains titres d'usage courant, soumis à un usage intensif et peu précautionneux, on pilonne faute de pouvoir conserver dans de bonnes conditions matérielles.

Il n'est également pas utile de conserver un périodique moins consulté par le public. Le nombre de prêts annuels est très utile pour en juger.

En annexe, se trouve la liste des périodiques pour adultes conservés. Seul le quo-tidien local "Le Progrès" est relié.

On choisit de ne conserver que sur 2 ans ou sur 5 ans dans les domaines où l'infor-mation se renouvelle rapidement.

Il est possible d'orienter le public vers une plus grande bibliothèque qui a davantage un rôle de conservation, qui est proche et accessible à tous, qui a les moyens de proposer l'information sur un autre support comme à Lyon.

3-  Les documents sonores

L'avènement du disque compact a provoqué un renouvellement complet des fonds et des éliminations massives de microsillons. Les deux supports ont coexisté pendant le temps de la constitution des fonds de disques compacts.

Bien que le disque compact soit moins fragile que le microsillon, le désherbage est tout de même nécessaire mais reste encore faible.

Les collections, relativement récentes, ne saturent pas les rayons.

L'élimination ne repose que sur des critères matériels (plages d'écoute usées, rayées). On ne peut évoquer le vieillissement de l'information dans le domaine musical. La seule variation que le temps introduit est liée aux phénomènes de modes, aux goûts changeants des usagers mais n'affecte pas la valeur de l’œuvre .

On hésite à retirer des documents sachant qu'il est difficile de les racheter s'ils retrou-vent la faveur du public.

L'usure matérielle, difficile à repérer pour les disques compacts, est souvent signalée par le public qui collabore ainsi à l'amélioration du fonds. Les détériorations attei-gnent aussi les boîtiers, le matériel d'accompagnement. C'est la première cause d'éli-mination.

4-  Les documents vidéo

Ce support ne représente qu'une collection limitée, trop récente pour représenter tous les domaines de connaissance.

Le fonds n'est désherbé que pour cause de détérioration matérielle.

Le coût de ces documents à l'achat est un autre facteur qui décourage le désherbage.

Les rayons ne sont jamais pleins car la rotation est très rapide en particulier pour les cassettes vidéo qui s'adressent à la jeunesse, les films de fiction.

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